12 octobre 2010
Mardi, à Marseille
"Nous sommes si nombreux ce jour là que nos pas font se recroqueviller les murs. Nous marchons sagement, pourtant, et même plutôt lentement. Mais nous sommes cent mille. Emplissant les rues. (...)
La grosse voix des ouvriers monte d'un seul bloc au dessus de la place pour entonner le dernier couplet du Chant des partisans :
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...
Il fait beau ce jour là.
Et malgré la fatigue, malgré la colère, tout le monde sourit."
Extraits de Sans la télé, chapitre 10, Guillaume Guéraud. Le rouergue, 2010.
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